Janvier 1983 - n° 428

Discours de l'ancien Chef d'état-major des armées (Céma) à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le 6 novembre 1982. Lire les premières lignes

  p. 7-25

L'auteur nous donne ici ses réflexions sur l'esprit de défense. Le texte que l'on va lire reproduit en grande partie la conférence qu'il a prononcée à l'IHEDN, en juin 1982, en clôture de la 34e session de l'Institut des hautes études de défense nationale.

  p. 27-39

C'est le point de vue du journaliste qu'il est, ici, important de prendre en considération, même et surtout si l'on est en désaccord sur certains points. D'ailleurs « renseignement » et « information » ne sont-ils pas de nature très différente, même s'il y a souvent recoupement entre les deux ? Voilà un beau sujet de discussion entre spécialistes des deux bords.

  p. 41-51

L'auteur rappelle ici une histoire qui pèse encore lourd sur notre Europe – les conférences de Rambouillet et de Nassau où de Gaulle refuse que les armes nucléaires françaises soient sous commandement américain et la conférence de presse du 14 janvier 1963 où il refuse l'entrée de la Grande-Bretagne dans l'Europe –, mais il rappelle aussi ce que l’on a trop oublié : il y a toujours un déséquilibre des forces conventionnelles en Europe. Ce phénomène n'est pas nouveau, même s'il a peut-être maintenant plus d'ampleur qu'il y a vingt ans.

  p. 53-67

L'auteur étudie cette fois-ci l'impact des mouvements plus ou moins ouvertement pacifistes sur l'opinion publique américaine et sur le gouvernement américain.

  p. 69-87

L'attitude actuelle de la Chine vis-à-vis de l'URSS paraît marquer un certain revirement qui n'est pas sans laisser perplexe l'observateur occidental. L'auteur, jeune spécialiste de la langue chinoise, cherche à voir clair dans le problème compliqué des relations entre Chinois, Soviétiques et Américains.

  p. 89-96

L'auteur s'intéresse depuis longtemps aux forces militaires des pays étrangers. Il étudie ici certaines organisations des pays de l'Est qui sont plus ou moins liées aux armées de ces pays. Le terme de « paramilitaire » est lui-même assez ambigu, et souvent utilisé dans des acceptions assez diverses, celle du Military Balance par exemple. Ces forces « additionnelles » doivent cependant être étudiées avec soin, car elles font réellement partie du potentiel militaire des pays du Pacte de Varsovie. Lire les premières lignes

  p. 97-110

Lors de la rencontre sur « L'Analyse du risque international », tenue en novembre 1981 dans la salle du Centre des hautes études de l'armement (CHEAr) sous l'égide de la revue Défense Nationale et de la Revue d’Économie Politique, une communication portait sur les méthodes d'approche du risque-pays dans les banques. Durant l'année écoulée, cet exposé, repris dans l'article suivant, n'a fait que gagner en actualité. La défaillance du système bancaire mexicain, et d'une manière générale le surendettement extérieur de l'Amérique latine et de l'Europe centrale conduisent les milieux économiques à redoubler d'attention dans leur appréciation des risques « souverains ».

  p. 111-123

Le principal objectif de l'opération israélienne Paix en Galilée visait la destruction de l'appareil militaire et politique de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). De fait, son armée étant parvenue aux portes de Beyrouth, Menahem Begin, le Premier ministre israélien, a obtenu le retrait des fedayin de la capitale libanaise. Mais d'autres sont encore au Liban, dans le Nord et la Bekaa, alors même que les armées israélienne et syrienne occupent toujours ce pays. Très sérieusement ébranlée, la résistance palestinienne ne s'avoue pas vaincue. Sa direction est à la recherche d'une nouvelle stratégie. Lire la suite

  p. 125-140
  p. 141-148

Chroniques

Le décès de Léonid Brejnev, le 10 novembre 1982, ne fut pas une surprise, et sa succession était l’objet de tous les pronostics depuis que, le 24 mai 1982, Youri Andropov avait quitté la direction du KGB (Comité pour la sécurité de l’État) pour prendre place dans la plus haute instance de l’État. Certains s’attendaient à ce que, comme à la mort de Staline en 1953, un pouvoir collégial succède, pendant au moins un certain temps, à un pouvoir personnel. Rien ne permet d’affirmer que le règne de Youri Andropov ne sera pas marqué par des luttes d’individus ou de clans. Dans l’immédiat, il est le « numéro un ». Continuité ou rupture ? Lire les premières lignes

  p. 149-163

Au lieu d’analyser des articles pris dans différentes revues, nous analyserons ce mois-ci les numéros de deux revues, entièrement consacrés aux problèmes de Défense. Lire les premières lignes

  p. 154-157

La fin de cet automne 1982 ? a été placée sous le signe de l’incertitude avec d’une part la disparition de Leonid Brejnev (le 10 novembre 1982) et toutes les questions que soulève la personnalité de son successeur, et d’autre part l’énoncé des nouveaux concepts stratégiques du général Bernard W. Rogers en faveur d’une défense conventionnelle de l’Europe. Aucune incertitude, en revanche, pour ce qui a trait au déploiement des euromissiles au sein de l’Otan. Lire les premières lignes

  p. 158-161

Alors qu’au cours de ces dernières années plusieurs dizaines de modes de déploiement possibles du MX (Missile eXperimental) avaient été proposés par les experts et que les expériences relatives à l’effet fratricide remontent déjà à une vingtaine d’années, ce n’est qu’en mars 1982 que l’idée de les associer fut rendue publique. Désigné sous le nom de Dense Pack, ce type d’installation en groupement serré figurait déjà parmi les projets de l’US Air Force (USAF), qui très vite le remit au Pentagone lorsque le Sénat exigea qu’un mode de déploiement définitif et crédible lui soit présenté. Lire la suite

  p. 162-164

Nous empruntons ce titre à la consigne donnée (dans l’éditorial de Terre informations magazine de novembre 1982, cette chronique a été rédigée avant l’affaire dite des « fuites ») par le général Jean Delaunay, chef d’état-major de l’Armée de terre, aux cadres de son armée troublés par les rumeurs et les articles de presse faisant état d’un projet de réduction des effectifs qui serait inscrit dans la Loi de planification militaire 1984-1988 à soumettre au vote du Parlement au printemps prochain. Le chef de l’Armée de terre souligne que les décisions politiques relatives au concept d’emploi des forces et aux ressources financières qui doivent servir de base à cette Loi n’ont pas encore été prises ; face à ces rumeurs il convient donc de conserver « le calme qui sied aux soldats responsables de la défense de la France ». Lire les premières lignes

  p. 165-168

Le temps du tirage au sort ou du sergent recruteur est depuis longtemps révolu. Celui du conseil de révision est terminé. Même celui des bureaux de recrutement appartient à une autre époque. Aujourd’hui, la Direction du service national (DSN), grand service public, est l’interlocuteur unique de tous les citoyens concernés par le service national actif et par les périodes de disponibilité ou de réserve. Lire les premières lignes

  p. 169-172

Ainsi que l’annonçait Georges Outrey dans la précédente chronique, une large place sera consacrée ce mois-ci aux commentaires sur l’exposition navale 1982 qui s’est tenue au Bourget du 26 au 30 octobre 1982 et qui a été suivie d’une présentation de bâtiments et d’aéronefs à Brest ainsi que d’un certain nombre de visites chez les industriels de l’armement naval. Lire les premières lignes

  p. 173-176

Le 12 septembre 1982, le 25e Salon de la Society of British Aerospace Company, plus connu sous le nom de Salon de Farnborough, a fermé ses portes. Fréquenté par 350 000 visiteurs environ soit 10 % de plus qu’en 1980, il a été l’événement aéronautique de l’année tant par la variété et la qualité des démonstrations aériennes que par l’intérêt des présentations statiques. Plus de 120 aéronefs, dont près de la moitié faisait une première apparition à Farnborough, 400 exposants, ont pendant une semaine offert aux spécialistes et aux curieux un panorama du monde aéronautique occidental. Lire les premières lignes

  p. 177-181

Les débouchés de l’Afrique centrale sont plus naturellement situés le long de la côte occidentale du continent que sur la bordure de l’océan Indien ou de la mer Rouge. Cette particularité a des causes géographiques et économiques. Une barrière montagneuse difficile à traverser sépare l’Est du Centre ; en revanche, le bassin des grands fleuves qui prennent leur source au centre est orienté, en général, vers l’Ouest. Par ailleurs, depuis l’époque de la colonisation, les territoires africains commencèrent surtout avec les pays européens ; les échanges étaient plus aisés par l’océan Indien fermé par l’isthme de Suez. De même il était moins onéreux d’utiliser les ports du golfe de Guinée que ceux de la Méditerranée, pour atteindre une grande partie de l’Afrique de l’Ouest, voire du Sahara. Lire les premières lignes

  p. 182-189

* La force nucléaire russe, tactique ou non, ajoutée à ses forces conventionnelles, crée un déséquilibre en Europe qu’il faut corriger. D’où l’importance des négociations sur le désarmement et la nécessité d’aboutir. L’Union soviétique a un grand et légitime souci de sa sécurité : nous aussi. Elle doit comprendre pourquoi, lorsqu’elle souhaite intégrer les forces françaises dans le calcul Est-Ouest, je m’y refuse… Renoncer aussi peu que ce fût à nos moyens actuels de défense reviendrait à s’abandonner au bon plaisir des plus puissants. Lire la suite

  p. 190-191

Bibliographie

Vladimir Volkoff : Le montage  ; Julliard–L’Âge de l’homme, 1982 ; 350 pages - Claude Le Borgne

L’Académie Française, en couronnant Fort Saganne en 1980, a froissé nombre de militaires (cf. revue Défense Nationale, juillet 1981). Elle se rattrape aujourd’hui, en décernant son Grand Prix du roman au Montage de Vladimir Volkoff. L’illustre compagnie distingue là, en effet, un auteur fort proche de notre armée et sur lequel nous avions attiré l’attention de nos camarades (cf. revue Défense Nationale, février et octobre 1981). Elle fait preuve, de surcroît, d’une bien louable indépendance d’esprit. Le montage étant, plus encore que Le Retournements le fait d’un auteur politiquement engagé, et dans une direction où les « intellectuels » ne se précipitent point. Lire la suite

  p. 193-193

On doit saluer la reprise de la publication de l’Annuaire du Tiers-Monde, dont le 6e volume couvre les années 1979 et 1980. Fidèle à sa tradition, il comprend d’une part le compte rendu de l’un des colloques organisés par l’Afetimon (Association française pour l’étude du Tiers-Monde) en 1980 à Toulouse sur « Transport aérien et nouvel ordre international ». On trouvera là diverses communications sur la participation du Tiers-Monde au développement du transport aérien, la situation du trafic marchandises, le développement des équipements et les besoins du Tiers-Monde, la coopération Nord-Sud enfin, dans ce domaine (accords de trafic, coopération technique compagnies conjointes, filiales et mixtes). Voici un ensemble de données précieuses sur un secteur dont le rôle économique, politique ou stratégique n’a nul besoin d’être souligné. Lire la suite

  p. 194-194

L’intervention du ministre français de la Culture, Jack Lang à la conférence de Mexico mettant en cause la pénétration culturelle nord-américaine met en valeur l’étude d’Yves Eudes. On avait déjà pris l’ampleur du phénomène en France, avec La France colonisée de Jacques Thibau ; cette fois c’est tout l’appareil, ou même le système culturel américain tel qu’il se projette à l’étranger, et principalement au Tiers-Monde, qui est analysé. Lire la suite

  p. 194-196

Alain de Chalvron : Le piège de Beyrouth  ; Le Sycomore, 1982 ; 200 pages - Claude Le Borgne

Les journalistes sont des témoins. La rapidité de transmission de l’information et la multiplicité de ses canaux – journaux, radio et surtout télévision – font qu’aujourd’hui le public peut suivre les événements du monde entier, à l’instant même où ils se déroulent. Quand il s’y ajoute un tour dramatique, voire tragique, l’attention saisie par l’image et le bruit croît, le commentaire abonde et l’opinion se forme. Pris dans l’événement et par l’événement le journaliste mesure alors davantage la portée que peut avoir son témoignage. Celui-ci peut devenir une dénonciation. Lire la suite

  p. 196-197

Alain Jacob : Un Balcon à Pékin. Le nouveau pouvoir en Chines  ; Grasset, 1982 ; 366 pages - Eugène Berg

Correspondant du Monde dans la capitale chinoise, durant près de cinq années, Alain Jacob a suivi jour par jour l’évolution politique depuis la mort de Mao Tsé-toung. Pour tout observateur étranger le jeu politique chinois restera largement empreint d’énigme, d’où l’image, doublement vraie du balcon d’où l’on observe avec distanciation mais sentiment d’étrangeté impalpable. Son récit s’appuie principalement sur les textes de référence, presse ou œuvres doctrinales qui paraissent l’intermédiaire obligé pour décoder le jeu des personnalités ou des tendances. Lire la suite

  p. 197-197

Revue Défense Nationale - Janvier 1983 - n° 428

Revue Défense Nationale - Janvier 1983 - n° 428

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Janvier 1983 - n° 428

La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.

Aucune contribution n'a encore été apportée.