Outre-mer - Autour des réunions de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) - Dialogue Nord-Sud ou coopération horizontale au sein du Tiers-Monde ?
Autour des réunions de l’OUA
Durant le mois de juillet, deux réunions africaines ont eu lieu à Khartoum : la 21e Conférence des ministres des Affaires étrangères des pays du continent et le 15e Sommet des chefs d’État ou de gouvernement. Ce sommet, tant attendu, connut une exceptionnelle représentation des chefs d’État, 30 sur 49, mais aussi des absences significatives, celles du roi du Maroc, du colonel Kadhafi et du président Houphouët-Boigny. Le retour de M. Sékou Touré, qui n’avait pas participé aux travaux de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) depuis treize ans, fut marqué par un discours où le président guinéen, soucieux de confirmer sa réconciliation avec ses voisins francophones et avec la France, fit l’apologie de la coopération de l’Afrique avec la communauté européenne.
Malgré le nombre et la qualité des personnalités présentes, les débats et surtout les résolutions prises manquèrent d’originalité et d’efficacité ; ils confirmèrent l’opinion généralement admise qu’aussi longtemps que des considérations idéologiques alimenteront les méfiances réciproques, cette organisation restera incapable de résoudre les crises qui secouent le continent. Pendant les délibérations comme durant les périodes qui les ont immédiatement précédées ou suivies, des événements survenus dans les secteurs troublés ont aggravé la situation ou, au contraire, ouvert une perspective de règlement. Que ce soit dans la corne de l’Afrique, au Sahara, au Zaïre ou en Afrique australe, l’organisation africaine n’a pas cherché à s’opposer aux aggravations ; elle n’a pas contribué non plus à faire naître des perspectives de solution. Dans tous les cas étudiés, ces dernières n’ont pu se dégager que par l’entremise de pays étrangers au continent.
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