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  • Revue n° 393 Novembre 1979
  • Marine - URSS : le point sur la flotte océanique stratégique - États-Unis : nouveaux bâtiments - Algérie et Maroc : renforcement de leurs forces navales respectives

Marine - URSS : le point sur la flotte océanique stratégique - États-Unis : nouveaux bâtiments - Algérie et Maroc : renforcement de leurs forces navales respectives

Jean Labayle-Couhat, « Marine - URSS : le point sur la flotte océanique stratégique - États-Unis : nouveaux bâtiments - Algérie et Maroc : renforcement de leurs forces navales respectives  » Revue n° 393 Novembre 1979 - p. 160-164

URSS : Le point sur la flotte océanique stratégique

Dans une précédente chronique (juillet 1979) nous avons fait le point sur la situation des SNLE de l’US Navy. Notre propos sera aujourd’hui consacré aux sous-marins stratégiques de la marine soviétique. Elle dispose à l’heure actuelle de 62 SNLE et de 19 sous-marins à diesel équipés de missiles balistiques.

C’est vers 1956 que l’Union soviétique a décidé de créer une force de sous-marins stratégiques pour ne pas être en reste avec les États-Unis qui avaient entrepris de doter du système Polaris 5 sous-marins nucléaires alors en construction (classe Washington). Faute de pouvoir disposer rapidement à la fois d’un sous-marin nucléaire et d’un engin à très grande portée, les Soviétiques ont alors décidé de modifier un certain nombre de sous-marins classiques en les équipant du seul missile balistique alors disponible, le système SS-N-4, appelé aussi Sark par l’Otan. Ce SS-N-4 a une portée d’environ 325 nautiques (600 km) et une charge militaire évaluée à 800 KT. Trois missiles de ce type ont donc été, sur ces sous-marins, logés verticalement dans l’arrière du massif (1). Cette nouvelle classe de sous-marins a été baptisée Golf I (GI) par l’Otan. Le système SS-N-4 ne pouvant être tiré qu’en surface, ce qui présentait un très grand inconvénient, les Soviétiques l’ont remplacé dès que cela a été possible par un nouvel engin, le SS-N-5 Serb lançable cette fois le sous-marin étant immergé. Dotés de ce système, les sous-marins type Golf I sont devenus alors du type Golf II. Le SS-N-5 peut atteindre une cible située à 700 nautiques (1 300 km) ; sa charge militaire est analogue à celle du SS-N-4. 33 Golf I ou II ont été construits entre 1958 et 1962. Plusieurs ont depuis lors été retirés du service, 1 a été perdu accidentellement en 1977 dans le Pacifique, d’autres ont été modifiés pour accroître leurs possibilités. Actuellement il n’y aurait plus que 19 Golf en service.

Les premiers sous-marins stratégiques à propulsion nucléaire de la flotte soviétique ont été les unités du type Hotel (H) construites entre 1958 et 1962. Ces sous-marins, qui ne seraient plus utilisés que pour l’entraînement, ont le même armement stratégique que les Golf II, soit 3 missiles type SS-N-5.

Il a fallu attendre 1968 pour qu’apparaisse un SNLE rappelant par sa forme et ses caractéristiques les sous-marins stratégiques américains types Georges Washington, Ethan Allen ou Lafayette. Ce bâtiment est le Yankee (Y) qui a été construit en 34 exemplaires. Déplaçant environ 8 000 tonnes en surface, ce sous-marin est doté de 16 missiles SS-N-6 lançables en immersion. Le SS-N-6 a une portée de l’ordre de 1 600 nautiques (2 950 km) dans sa version la plus récente ; sa charge militaire est évaluée à une mégatonne.

Au type Yankee a succédé le Delta I de 9 000 tonnes, doté de 12 missiles type SS-N-8 capables d’atteindre un objectif situé à plus de 4 000 nautiques (7 500 km) ; ce SS-N-8 est doté d’une charge militaire mégatonnique. À ce type de SNLE a succédé, à 2 exemplaires seulement, le Delta II équipé de 16 missiles SS-N-8. Entre maintenant en service le Delta III et il semble que sa construction continue. Avec un déplacement de 13 250 tonnes en plongée, les Delta III sont présentement les plus grands sous-marins en service dans le monde, mais ils paraissent, au point de vue de leurs caractéristiques intrinsèques, en retrait sur les réalisations de l’US Navy (SNLE type Lafayette). Leur armement stratégique se compose de 16 engins du type SS-N1-8 de 7 500 km de portée avec une charge militaire forte de 3 ogives à trajectoires indépendantes (MIRV).

À noter que tous les missiles balistiques mis en œuvre par les sous-marins conventionnels et les SNLE soviétiques sont propulsés par propergol liquide, procédé dont n’ont pas voulu les Occidentaux en raison de sa vulnérabilité intrinsèque.

Grâce à la portée de leurs missiles SS-N-8 ou 18, les sous-marins du type Delta peuvent tirer sur un quelconque objectif aux États-Unis sans sortir des eaux proches de leurs bases, la mer de Barents ou la mer du Japon, où ils peuvent bénéficier de la protection des autres forces navales et aéronavales. On a observé des tirs jusque dans la mer du Japon à partir d’un sous-marin stationné en mer Blanche.

Si aucune information n’a percé sur le nombre de Delta effectivement en station, on a par contre constaté le faible taux de disponibilité des SNLE type Yankee (15 % seulement, selon un article paru il y a quelques mois dans la célèbre revue Proceedings de l’Institut naval d’Annapolis). D’après certains observateurs, cela aurait pour cause une stratégie conçue sur le déploiement massif de ces SNLE juste avant une crise. Mais pour d’autres, le faible taux de Yankee opérationnels serait plutôt dû :

– à la faible fiabilité de leurs réacteurs et de leurs circuits, qui aurait entraîné des accidents de contamination. Ces 34 SNLE ont en effet été construits hâtivement entre 1968 et 1972, les Soviétiques voulant se trouver en situation de force lors des discussions SALT I sur la limitation des armements stratégiques ;

– à des difficultés de recrutement de personnel hautement qualifié. Beaucoup d’observateurs pensent en effet que, faute de disposer d’un personnel engagé ou rengagé suffisant, le commandement soviétique aurait quelques problèmes pour armer les bâtiments les plus précieux et notamment les SNLE.

Tout ceci expliquerait pourquoi les Soviétiques ont entrepris de moderniser quelques-uns de leurs sous-marins diesel stratégiques du type Golf II bien qu’ils soient maintenant âgés de plus de 15 ans. Ceci leur permettrait sans doute d’attendre la mise au point définitive des Yankee, avec peut-être un nouveau système d’armes. Celui-ci pourrait être le SS-N-17 d’une portée de 1 800 nautiques, qui a été expérimenté sur un sous-marin de ce type. Le SS-N-17 est le premier missile balistique lancé de sous-marin à propulsion par propergol solide.

 

Caractéristiques succinctes des sous-marins stratégiques soviétiques

Types

Golf I

Golf II

Hotel

Yankee

Delta I

Delta III

Nombre

4

15

9

34

18

8

Propulsion

Diesel 3 hélices

Diesel 3 hélices

Nucléaire 2 hélices

Nucléaire 2 hélices

Nucléaire 1 hélice

Nucléaire 1 hélice

Déplacement en plongée

2 700 t

2 700 t

5 500 t

9 500 t

9 700 t

13 250 t

Vitesse moyenne en plongée

12 nœuds

12 nœuds

25 nœuds

25 nœuds

25 nœuds

25 nœuds

Missiles balistiques

3/SS-N-4

3/SS-N-5 (2)

3/SS-N-5 (3)

16/SS-N-6

12/SS-N-8 (4)

16/SS-N-18

Tubes lance-torpilles

6/533-2/400

6/533-2/400

6/533-2/400

6/533 18 torpilles

6/533 18 torpilles

6/533 12 torpilles

 

Missiles :

SS-N-4 - portée : 325 N - CM : inférieure à 800 KT.

SS-N-5 - portée : 700 N - CM : 800 KT.

SS-N-6 - portée : 1 300 à 1 600 N - CM : mégatonnique. Les SS-N-6 du plus récent modèle sont dotés d’une charge à têtes multiples (lancement en grappe).

SS-N-8 - portée : 4,000 N - CM : mégatonnique.

SS-N-18 - portée : 4,000 N - CM : 3 ogives à trajectoires indépendantes.

 

États-Unis : Nouveaux bâtiments

Le Président Carter a signé le 25 juillet le collectif budgétaire de la « Fiscal Year » 1979 (1er octobre 1979-30 septembre 1980). Il s’agissait, pour ce qui concerne le budget de la défense, d’utiliser les crédits qui avaient été bloqués en 1978 à la suite du veto mis par le Président à la construction d’un porte-avions nucléaire type Nimitz, bâtiment qui aurait été le 4e de ce type et, avec L’Enterprise, le 5e porte-avions nucléaire de l’US Navy.

Ce collectif se monte, pour la défense, à 3,7 milliards de dollars, dont 1,35 seront affectés à l’achat des 4 destroyers antiaériens en construction aux chantiers Litton de Pascagoula dans le Mississipi et auxquels, comme on sait, l’Iran a renoncé. Ces quatre bâtiments de 8 050 tonnes, dont nous avons donné les caractéristiques dans une précédente chronique, ont été baptisés DDG 993 Kidd, 994 Callahan, 995 Scott et 996 Chandler. Le Kidd a été lancé le 15 septembre 1979.

Le 22e des 31 grands destroyers ASM (anti-sous-marin) du programme Spruance a été admis au service actif le 25 août dernier. 8 autres sont en achèvement à flot. Tous ces bâtiments auront rallié la flotte d’ici à avril-mai 1980. Le 31e bâtiment, le DD 997, inscrit au budget de 1978, sera mis prochainement sur cale. Ce destroyer devait être légèrement différent de ses sisterships avec une capacité d’emport d’hélicoptères supérieure (Air Capable Spruance), mais aux dernières nouvelles il devrait être, pour des raisons de coût, identique aux Spruance classiques.

Le sous-marin nucléaire d’attaque La Jolla a été mis à l’eau le 11 août 1979. Il est le 14e de la classe Los Angeles (6 900 t en plongée – 30/40 nœuds) : 8 unités de ce type sont maintenant en service.

Fin août, les premières tôles du prototype des DDG 47 étaient en cours de découpage chez Litton. Il pourrait être lancé au début de 1981. Le plan quinquennal 1980-1984 prévoit la construction de 10 destroyers de ce type à vocation prioritaire antiaérienne (9 000 t – Système Aegis).

Le Nassau, 4e assault ship de la série des Tarawa (44 000 t – 23 nœuds – pont d’envol et radier), a été admis au service actif le 29 juillet 1979.

Le bâtiment de soutien logistique pour destroyers Acadia a été lancé le 28 juillet à San Diego.

Le pétrolier-ravitailleur de 27 500 tpc Monongahe a été mis à l’eau le 4 août aux chantiers Avondale.

Le Fahrion, 8e frégate de la série des FFG 7 (3 605 tpc) a été lancé le 24 août chez Todd, à Seattle.

Algérie : renforcement de la force navale

Selon des rumeurs non confirmées, l’URSS céderait prochainement à la marine algérienne un gros patrouilleur lance-missiles analogue aux trois qu’elle a transférés à l’Inde. Ces patrouilleurs, dérivés des Nanushka en service dans la flotte soviétique, déplacent 930 tonnes en pleine charge (tpc) et ont une vitesse maximale voisine de 40 nœuds. Leur armement comprend 4 missiles antisurface SS-N-2C d’une portée de 40 km, un système SA-N-4 de missiles antiaériens et une tourelle double de 57 CA (contre-avions). D’autres patrouilleurs du même type pourraient ultérieurement être transférés à l’Algérie. Une telle cession augmenterait considérablement le potentiel offensif de la force navale algérienne qui a déjà été sensiblement revalorisée par le transfert, à partir de 1976, de 8 vedettes lance-missiles type Osa II. Présentement, la marine algérienne comprend :

– 8 vedettes lance-missiles type Osa II (240 tpc – 36 nœuds – 4 missiles antisurface Styx) ;

– 3 vedettes lance-missiles type Osa I attribuées en 1967 ;

– 6 vedettes lance-missiles type Komar transférées en 1966 ;

– 10 vedettes lance-torpilles ;

– 6 patrouilleurs type SO.1 de 225 tonnes ;

– 2 dragueurs de mines ;

– 1 LCT (Landing Craft Tank) type Polnocnyi livré en 1976.

Tous ces bâtiments sont d’origine soviétique. Certains d’entre eux, en mauvais état, seraient désarmés. Deux vedettes lance-torpilles ont été, sans TLT (tubes lance-torpilles), transférées au service des garde-côtes. Celui-ci comprend en outre 13 petites unités récentes construites aux chantiers italiens Baglietto.

Le personnel de la marine algérienne se monte à environ 3 000 hommes.

Rappelons, pour terminer, que l’armée de l’air utilise pour la surveillance en mer 11 bimoteurs Fokker F-27.

Maroc : Renforcement de la force navale

Le renforcement de la petite flotte navale algérienne dont nous venons de parler n’est sans doute pas étranger à l’effort qu’a entrepris le Maroc pour développer ses moyens navals. Il a en effet commandé en Espagne une frégate lance-missiles (1 520 tpc – 28 nœuds – 4 Exocet) et 4 gros patrouilleurs également lance-missiles. La frégate, qui est dérivée des Descubierta de la marine royale espagnole, a été mise sur cale le 20 mars dernier aux chantiers de Carthagène de l’Empresa Nacional Bazan. La construction des patrouilleurs a été confiée aux chantiers de San Fernando près de Cadix. Ces bâtiments, dérivés des Lazaga espagnols auront une plus grande autonomie (8 à 10 jours) car ils sont destinés à patrouiller le long des côtes marocaines, alors que les unités type Lazaga ont été prévues pour effectuer des raids à grande vitesse et de courte durée à partir de la côte.

Ces cinq bâtiments pourraient entrer en service en 1981-1982.

Actuellement, la petite force navale marocaine, qui est armée par environ 1 800 hommes, se compose des navires suivants :

– 2 patrouilleurs de 440 tpc achevés en 1976-1977 aux chantiers de la SFCN à Villeneuve-la-Garenne : Okba et Triki ;

– 1 patrouilleur de 374 tpc, le Lieutenant Riffi, du type Fougueux de notre Marine nationale, entré en service en 1964 ;

– 1 patrouilleur de 153 tpc, l’Al Bachir, datant de 1967 ;

– 6 petits patrouilleurs rapides (28 nœuds), construits en 1975-1976 par les Chantiers Mécaniques de Normandie à Cherbourg ;

– 1 patrouilleur plus ancien de 60 tonnes ;

– 1 ex-dragueur prêté par la marine française ;

– 4 bâtiments amphibies très récents dérivés du type Champlain de notre marine ;

– 1 chaland de débarquement. ♦

(1) On appelle massif la superstructure profilée située au-dessus de la coque d’un sous-marin et qui entoure les périscopes et autres aériens ainsi que la « baignoire » dans laquelle vient s’abriter le personnel de quart lorsque le sous-marin navigue en surface.
(2) Un autre Golf a été doté de 3 missiles SS-N-6 (Golf III), un autre de 6/SS-N-8 (Golf IV) ; un a été transformé en sous-marin de commandement ; 6 autres, stationnés en Baltique, ont un SS-N-5 à portée améliorée (900 N).
(3) Un Hotel a été doté de 3 missiles SS-N-8 (Hotel III).
(4) Le Delta II (2 exemplaires seulement) a 16/SS-N-8.

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Janvier 2021
n° 836

Armement et économie de défense


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