Institutions internationales - Le sommet de Venise - L'Europe au lendemain de la crise - Des euromissiles à l'élargissement de l'Otan
La réunion à Venise, les 22 et 23 juin, des responsables des sept principaux pays industriels du monde, a mis en évidence un fait que l’on avait déjà enregistré dans les affaires européennes : les grands débats n’ont pas lieu au sein des organismes bâtis à cet effet, mais hors des enceintes institutionnelles.
Le Conseil européen n’était pas prévu par le Traité de Rome ; il est devenu la pièce maîtresse de l’édifice européen, au détriment des mécanismes spécifiquement communautaires, et bien qu’élue maintenant au suffrage universel direct, l’Assemblée de Strasbourg ne paraît pas devoir affecter cette primauté acquise par la consultation interétatique (qui confirme d’ailleurs celle du Conseil des ministres, organe inter-gouvernemental, sur la Commission, organe communautaire). Pour discuter de questions diplomatiques et économiques, les sept chefs d’État ou de gouvernement disposaient de l’ONU ou de l’OCDE (Organisation de coopération et développement économique) : ils ont préféré se rencontrer dans un cadre non institutionnel.
Le Sommet de Venise
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