Au moment où est rédigé cet article, le Premier ministre turc, M. Ecevit, vient de plaider devant les instances de l'Otan à Bruxelles et à Washington le dossier de son pays dont la défense est affaiblie par l'embargo sur les livraisons d'armes américaines. Il doit se rendre aussi prochainement à Moscou. Déçue par les États-Unis et estimant trop élevé le prix de sa participation à l'Otan, la Turquie est tentée d'adopter un nouveau concept de défense qui s'inspirerait sinon du neutralisme du moins d'une politique plus indépendante à l'égard des États-Unis. L'auteur retrace l'évolution de la politique extérieure de la Turquie, ses orientations actuelles et les possibilités qu'elle a de les infléchir.